Jeu vidéo : Grid 2

Grid 2

C’est bien beau de rêver sur des supercars, mais pour assouvir (partiellement) le fantasme de conduire ces engins, il faudra le plus souvent se rabattre sur les jeux vidéo. Ce qui n’est pas forcément un renoncement : j’ai personnellement passé un nombre incalculable d’heures de ma vie à limer virtuellement le bitume et à traquer les centièmes de seconde au tour. Justement, la sortie de Grid 2, le nouveau jeu signé Codemasters, me donne une bonne excuse pour inaugurer la rubrique jeux vidéos de ce blog ! Mais au fait, entre l’inamovible Gran Turismo sur PlayStation et son talentueux rival Forza Motorsport sur Xbox, y’a-t-il encore une place pour un énième jeu de bagnoles ? Pour Codemasters, ça ne fait aucun doute. Il faut dire que Grid 2 joue une partition un peu différente, avec un typage arcade marqué, une petite dose de scénarisation et une durée de vie qui semble prometteuse…

Avec Grid 2, on est directement dans le bain ! À peine le jeu démarré pour la première fois, me voici déjà aux commandes d’un muscle car américain, lâché avec les fauves dans les rues de Chicago : 3, 2, 1… go ! La première impression est positive, avec des décors soignés, une IA franchement belliqueuse qui n’hésite pas à vous envoyer dans le rail pour grappiller une place au classement, et une prise en main facile.

Grid 2

Après cette phase d’introduction plutôt brutale et riche en collisions diverses (concurrent-rail-mur-concurrent-mur-rail…), le « scénario » proprement dit commence. Attention, c’est pas non plus Usual Suspects, hein : ça reste un jeu de bagnoles ! Concrètement, vous recevez un coup de fil d’un certain Patrick Callahan (clin d’oeil à Dirty Harry ?), un gars plutôt blindé qui veut fonder les Word Series Racing, un championnat mondial réunissant les pilotes de toutes les disciplines sur des circuits répartis sur trois continents. Et si Mister Callahan vous a appelé vous, c’est justement parce qu’il a vu vos exploits lors de cette fameuse course d’introduction (vous savez, celle où vous avez réduit en miette votre muscle car !). Bref, Callahan est bigleux, mais peu importe : il vous aide à réaliser votre rêve !

Grid 2

Vous enchaînez alors les saisons, progressez à chaque fois en notoriété et obtenez des garages de plus en plus beaux et de mieux en mieux fournis. Votre bienfaiteur vous offre généreusement certaines autos au fil de votre progression, et vous en gagnez d’autres en remportant des défis chronométrés (pas toujours faciles !). Ces autos, quelles sont-elles ? Il y en a une cinquantaine (dont une poignée téléchargeables en DLC), en majorité des voitures européennes : on trouve ainsi l’Alfa Romeo 8C, l’Ariel Atom, l’Aston Martin One-77, la BMW M3 E30, la Bugatti Veyron Super Sport, la Jaguar XKR-S, la Koenigsegg Agera R, la McLaren 12C ou encore pas mal de Mercedes (de la 190E 2.5-16 Evo II à la SLR 722). Il y a aussi des pistardes, comme l’Audi R8 LMS, la Mercedes SLS AMG GT3 ou encore une Volvo S60 du championnat de tourisme belge (BTCS). En revanche, pas de Ferrari, ni de Porsche… et aucune française (bouh !).

Grid 2

Pour autant, à l’usage, les différences entre autos ne sont pas flagrantes, que ce soit en termes de sonorité moteur ou de ressenti. Il y a bien des propulsions, des tractions et des intégrales, mais leur comportement reste proche… et pas très réaliste. En effet, pour aller plus vite dans Grid 2, il faut rentrer comme un goret dans le virage et faire glisser l’arrière. Faites ça dans Forza, et vous êtes assuré de terminer bon dernier du classement ! Bon, je reconnais que cela confère un caractère ludique, sinon très logique, à Grid 2. Et si jamais vous tapez violemment le rail ou un concurrent, vous avez droit à cinq « rembobinages » par course. Tranquille !

Grid 2

On appréciera aussi les graphismes soignés : les décors urbains sont magnifiques et plutôt réalistes, et passer à fond la caisse devant la Tour Eiffel a quelque chose de jouissif ! Au fil des nombreuses collisions, on remarque également une gestion des dégâts réussie  sur le plan esthétique (on perd vite un bouclier, une aile voire… une portière !). En revanche, ces dégâts n’ont quasiment aucune influence sur la conduite : on peut très bien rouler avec un pneu arrière éclaté sans s’en rendre compte ! Enfin, les commentaires radio de l’ingénieur sont parfaitement inutiles, voire limite agaçants. En effet, ce type ne sert à rien, à par à sortir des informations capitales du genre « attention dans les virages ! » (sans blague !) ou « essaie de le doubler » (à ton avis, je fais quoi dans son pare-chocs depuis 5 minutes ??).

Grid 2

Bien évidemment, Grid propose également un mode multijoueur en réseau. Mais le mode solo promet déjà de longues heures d’amusement, grâce aux multiples variantes de courses, dont des modes rares ou inédits, comme le mode « endurance » (course d’une durée déterminée, le vainqueur est celui qui franchit la plus grande distance), le « point to point » (sur des routes habilement modélisées) ou encore le « Touge », un type de course assez difficile où il faut rester à 5 secondes maxi de son concurrent et éviter toute collision.

Grid 2

Enfin, vous ne devriez pas vous lasser trop vite du jeu, car outre les multiples variantes de chacun des 14 circuits, Grid 2 offre également des « Liveroutes », c’est à dire des tracés générés automatiquement et aléatoirement en temps réel durant la course. Chaud !

Grid 2

Bref, Grid 2 ne fera pas d’ombre à Forza Motorsport ou Gran Turismo. Mais sa prise en mains facile, son ambiance, ses décors soignés et la multitude des courses possibles procureront pas mal d’heures de plaisir aux joueurs qui ne recherchent pas le réalisme à tout prix.

Grid 2 est disponible sur Xbox, PS3 et PC.