« Top Gun » de retour au cinéma le 30 septembre… en 3D !
Fans des années 80, réjouissez-vous ! L’un des films les plus emblématiques de l’époque ressort ce mercredi au cinéma, dans une version restaurée mais aussi augmentée de la 3D relief : il s’agit bien sûr de Top Gun, avec le très jeune Tom Cruise et la belle Kelly McGillis. Presque trente ans après sa sortie, que reste-t-il au long-métrage réalisé par Tony Scott ? Un ballet aérien somptueusement filmé et quelques scène un peu kitsch, bien sûr, mais pas que ! À voir et à revoir avec plaisir.
Top Gun, c’est avant tout une bande originale mythique, coproduite par Giorgio Moroder, le pape italien de la musique électronique dans les années 80. Nous connaissons tous ces airs qui on rythmé notre enfance/jeunesse (« Highwaaaaaay to the danger zone ! Ta-tata ! », « Take my breath awaaaay »… Ça y est, vous les avez dans la tête pour la journée, désolé 😉 ). C’est surtout le film qui a révélé la trop rare Kelly McGillis, et qui a contribué à faire du jeune Tom Cruise (23 ans à la sortie) la star du cinéma qu’il est encore aujourd’hui.
Vous n’avez jamais vu Top Gun ? Incroyable. Bon, pour vous jeune Padawan, voici le pitch. Le lieutenant Pete Mitchell (alias « Maverick ») et son navigateur, le lieutenant Nick Bradshaw (alias « Goose ») pilotent un F-14 sur le porte-avions USS Enterprise. Maverick (« franc-tireur » en anglais) est brillant, mais c’est surtout une tête brûlée qui n’en fait parfois qu’à sa tête. Le duo est quand même envoyé par leur commandant en formation à l’école d’élite de l’aéronavale, la fameuse « Top Gun ».
Ce scénario bien maigre pourrait suffire comme prétexte pour filmer avec maestria quelques scènes de bravoure en plein ciel. Heureusement, Top Gun ne se résume pas à ça, même si les séquences de combat aérien coupent encore le souffle aujourd’hui. La production avait alors bénéficié du soutien le plus total de l’armée américaine, qui y voyait là une bonne solution pour assurer sa promotion auprès des futures recrues. Et cela se sent : les angles de caméra sont particulièrement bien choisis, le ballet aérien reste compréhensible pour le spectateur tout en étant visuellement percutant.
Mais Top Gun ce sont aussi… des dialogues ! La partie de ping-pong verbal entre Maverick-Tom Cruise et Charlie-Kelly McGillis est assez réjouissante, chacun rivalisant de félinité et d’humour : irrésistible. Mais il y a aussi les échanges entre élèves-pilotes, façon bande de potes, avec vannes bas de plafond et ambiance amitié virile (le sous-texte homosexuel de certaines scènes amuse aujourd’hui !). Il y a même de l’émotion, qui surgit de façon plutôt fine, lorsque Maverick fait face à l’épouse de son coéquipier décédé, nouvelle veuve qui l’absout. Réellement touchant.
Évidemment, le film a moins bien vieilli sous d’autres aspects. La scène d’amour, ambiance bleutée et jeux de langues (!), est terriblement kitsch. L’usage répété de filtres de couleur par le réalisateur Tony Scott (le regretté frère de Ridley) est également lassant. Enfin, le final fleurant bon le patriotisme sans nuance met un peu mal à l’aise.
Mais cela ne suffit pas à gâcher le plaisir que l’on a à (re)voir ce film, qui plus est sur grand écran, avec une bande-son plus tonitruante que jamais, et renforcé par une 3D présente mais discrète. Enfilez votre combinaison anti-G et laissez-vous embarquer dans l’aventure !
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