Retour sur l’éco-conduite
Il y a quelques mois, j’avais consacré l’un des premiers posts de ce blog à un simulateur d’éco-conduite que j’avais essayé. Chaperonné par un instructeur issu du monde de la compétition, j’avais alors découvert une nouvelle manière d’appréhender mes déplacements en voiture. Depuis, je me suis astreint à adopter cette démarche d’éco-conduite. Pas seulement par conscience écologique ou pour des raisons budgétaires, mais aussi parce que c’est encore la meilleure solution pour rester zen dans le trafic des grandes villes.
À priori, je n’ai pourtant pas le profil-type de l’éco-conducteur. Je suis encore assez jeune, dans cette tranche d’âge où l’on aime bien faire « vroum-vroum ». Je suis également propriétaire de ce qu’un écologiste appellerait sans doute une « machine à écraser des enfants et à cracher du CO2 » (pour la seconde partie, je plaide coupable : 215 g/km selon les données du constructeur !). Circonstance aggravante, j’exerce la profession de journaliste automobile, et suis donc un héraut de la bagnole, inféodé aux constructeurs de tous horizons. Bref : un irréductible pollueur.
Pourtant, j’ai fait évoluer mon style de conduite, en l’adaptant mieux aux conditions de roulage. Car s’il est vrai que l’on conduit parfois sur ce genre de route…
…la plupart du temps, le parcours quotidien de l’automobiliste moderne (plus de la moitié de l’humanité vit dans les grandes agglomérations) ressemble plutôt à ça :
Dans le premier cas, la voiture, c’est le panard. Dans le second, par contre, j’ai l’air un peu idiot avec mon six cylindres en ligne un rien gourmand et mes amortisseurs Bilstein qui permettent à mon séant de bien ressentir les plaques d’égout ! Dans ces conditions, jouer au grand-prix du feu rouge est rigolo cinq minutes, mais se révèle surtout usant pour les nerfs et pénalisant pour le budget carburant. Tiens, d’ailleurs, on en est où niveau prix à la pompe ? Ah oui, quand même…
Devant ce triste constat, certains capitulent et achètent un « déplaçoir » diesel ou hybride. Moi, j’ai préféré changer mes habitudes de conduite, c’est moins cher. Et ça marche : ma consommation moyenne est passée de 10,65 l/100 km à 8,96 l/100 km du jour au lendemain ! Ce sont presque 2 l/100 km d’économisés, qui compensent largement la hausse des prix de l’essence. Et vous savez quoi ? Je ne suis pas plus malheureux pour autant. Au contraire : je suis plus zen au volant, je m’énerve moins.
J’utilise également moins ma voiture à tort et à travers. En effet, à quoi bon prendre l’auto pour aller dans Paris, s’énerver dans les bouchons en cramant 12 l/100 km pour au final se faire racketter dans des parkings à 10 € de l’heure ? Non merci : j’ai (re)découvert les vertus des transports en commun, de la marche à pieds et des divertissements locaux. Et quand je prends mon auto, j’essaie d’éviter le gros des bouchons en utilisant la technologie d’aujourd’hui, comme l’application mobile Waze (sur laquelle je reviendrai sans doute dans un autre billet).
Au final, je préfère utiliser ces précieux litres d’essence économisés pour me faire plaisir sur des routes qui en valent vraiment la peine. Essayez vous aussi, vous verrez : ça change la vie !
3 commentaires