Chevrolet Volt : la (vraie) voiture de demain
Comme je vous le racontais dans l’un de mes premiers billets pour ce blog, on nous bassine avec la voiture électrique, que l’on pare de toutes les vertus alors qu’il ne s’agit encore que d’une solution des plus bancales. Des pouvoirs publics à certains constructeurs tricolores en passant par les médias, tout monde est d’accord : le véhicule électrique, c’est la voiture de demain ! Ah bon, vraiment ?
Si l’on en croit ces gens ô combien éclairés, la voiture de demain coûterait donc horriblement cher (la minuscule Peugeot iOn est vendue 35 000 € !) et ne ferait pas plus de 200 km avec un « plein ». Merci, mais je vais garder encore un peu ma « voiture d’hier »…!
Heureusement, quelques ingénieurs et décideurs de l’automobile sont un peu plus rationnels. Ils ont compris, eux, que la réalité n’était pas forcément toute blanche ou toute noire, et qu’il fallait faire dans la nuance. Mélanger un peu de blanc et un peu de noir. En l’occurrence, un peu d’électricité et un peu d’essence.
Vous allez me dire que ce n’est pas nouveau : Toyota fait de l’hybride avec la Prius depuis bientôt quinze ans, rejoint depuis par d’autres constructeurs. C’est vrai, mais une nouvelle race de voitures « vertes » est en train d’arriver. Les experts débattent encore pour savoir s’il faut appeler ces nouvelles autos des « hybrides » ou des « véhicules électriques à autonomie augmentée ». Personnellement, je trouve la seconde appellation plus adaptée : la Chevrolet Volt est en effet la première voiture électrique qui ne vous fera jamais le coup de la panne !
Comme une voiture électrique, elle est dotée d’une grosse batterie et d’un moteur électrique assurant la propulsion à tout moment. Mais elle y ajoute un moteur thermique faisant office de « groupe électrogène » dès que la batterie est à sec. La Chevrolet Volt est ainsi capable de faire une soixantaine de kilomètres en mode 100% électrique, et jusqu’à 560 km avant de réellement tomber en panne sèche !
En clair, vous consommez (presque) zéro litre au cours de vos déplacements quotidiens, comme avec une voiture électrique. Mais quand votre boss vous envoie à un rendez-vous à l’autre bout de la région ou que vous partez en vacances, pas besoin de changer de voiture. Génial non ?
Curieusement, cette voie n’est privilégiée que par Chevrolet et des marques plus exclusives comme Fisker ou Jaguar. Les autres constructeurs préfèrent opter pour des voitures hybrides conventionnelles, pourtant moins efficientes dans notre vie quotidienne (80% des Européens parcourent moins de 60 km par jour).
J’ai eu la chance de conduire l’une des toutes premières Volt disponibles en Europe. Tout n’est pas encore parfait : le prix est élevé (37 000 € une fois le bonus écologique de 5 000 € déduit), il n’y a que quatre places et un coffre très moyen, le moteur thermique est un peu trop gourmand (environ 7 l/100 km) et la finition est indigne du tarif. Mais pendant 61,7 km, j’ai conduit en mode 100% électrique, sans bruit et tout en douceur.
Un véritable rêve pour les banlieusards, qui économiseront au passage sur leur budget carburant. Sans pour autant craindre la panne sèche. Vous savez, comme avec ces « voitures de demain » que l’on nous vante tant…
4 commentaires